Guerre en Ukraine: ces images qu'il ne faut pas partager sur les réseaux sociaux
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses photos et vidéos sont partagées sur les réseaux sociaux. L’assaut de la centrale nucléaire de Zaporijia est disponible en direct sur Youtube. Derrière les hashtags des villes attaquées, des images de civils cachés, des bâtiments décimés et des convois d’Ukrainiens quittant leur domicile. Un flux d’informations rarement vu lors d’un conflit armé entre deux pays. Parmi ce flux, des photos de prisonniers de guerre se retrouvent également en ligne.
Pourquoi c’est un problème. Les photos de prisonniers de guerre semblent faire partie de la stratégie de communication de l’Ukraine. Le 24 février dernier, le ministère de la Défense ukrainien a partagé sur Twitter les photos de deux soldats russes capturés, quand d’autres apparaissent en conférences de presse. Néanmoins, la diffusion d’images de prisonniers de guerre est protégée par les Conventions de Genève. Créé en 1864 en collaboration avec la Croix Rouge, cet ensemble de traités internationaux vise à réguler, notamment depuis sa version de 1949, la situation des populations civiles, de l’aide humanitaire, des blessés mais également des prisonniers de guerre lors de conflits armés face à la «curiosité publique». Jason Straziuso, à la tête de la communication du Comité international de la Croix-Rouge détaille:
«L'objectif des dispositions des Conventions de Genève contre la "curiosité publique" est de préserver la dignité et l'humanité de chaque prisonnier de guerre.»
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