Trois femmes finalistes du prix Martin Ennals 2020

Huda Al-Sarari, avocate yéménite et l'une des trois finalistes du Prix Martin Ennals 2020 / DR

Pour la première fois, ce sont trois femmes qui sont les finalistes du Prix Martin Ennals, reflet de la place désormais prépondérante occupée par les femmes dans la défense des droits humains. Le prix sera décerné à l’une d’elles le 19 février prochain, lors d’une soirée organisée par la Ville de Genève. Qui sont les finalistes?

  • Au Yémen, alors que le conflit fait rage depuis 2005, Huda Al-Sarari, une avocate, a dévoilé l’existence de nombreux centres de détentions secrets où les pires violations des droits humains ont été commises: tortures, disparitions ou encore exécutions sommaires.
  • En Afrique du sud, les femmes font face à une discrimination qui se traduit par une violence de genre largement répandue. Dans les communautés rurales, elles sont fréquemment expropriées de leurs terres, privées d’éducation et d’accès à la justice. Sizani Ngubane a fédéré une organisation de plus de 50’000 femmes issues des zones rurales de son pays et se bat avec succès depuis plus de 40 ans pour la reconnaissance de leurs droits.

  • Au Mexique, la population civile paie le prix fort de la violence et de l’impunité généralisées. Les femmes sont les premières victimes, avec plus de 3’500 féminicides commis chaque année. Norma Ledezma, mère d’une des victimes, met toute son énergie pour accompagner les familles de l’état de Chihuahua dans leur accès à la justice.

Le prix 2020 sera décerné à l’une des trois le 19 février 2020. Elle recevra 50'000 francs suisses, destinés à lui permettre de poursuivre ses activités en faveur des droits humains. Les deux autres recevront 20'000 francs suisses chacune.

Qui sont les précédents lauréats? Parmi les lauréats des précédentes éditions, on trouve le Soudanais Abdul Aziz Muhamat le ressortissant émirati Ahmed Mansoor, l’Iranienne Nasrin Sotoudeh ou encore du leader ouïgour Ilham Tohti.