La prestation de serment de Joe Biden doit être l’acte fondateur d’une paix retrouvée, qui ne suffira toutefois pas à elle seule à apaiser les ardeurs ni à renouer le dialogue entre des camps de plus en plus virulents l’un envers l’autre. Il ne faudrait en revanche pas sous-estimer l’importance que jouera ce type de symboles dans la repacification de la société.
Un absent de marque. Donald Trump a érigé en marque de fabrique son peu de souci des usages. Ainsi le président sortant a-t-il annoncé qu’il n’assisterait pas à l’investiture de son adversaire, qu’il accuse toujours d’avoir volé l’élection. Il quittera Washington mercredi matin pour aller se mettre au vert dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Une investiture particulière? Après quatre ans d’une présidence hors normes et au sortir d’une élection d’une violence rare, la tentation de qualifier l’investiture de Joe Biden de «particulière» dans l’histoire est grande. Mais l’est-elle à ce point? Les Etats-Unis n’ont-ils finalement pas tendance à transformer ce genre de moments en de véritables scènes hollywoodiennes?
Le passé très récent nous renseigne. Il faut se souvenir que la prestation de serment de Donald Trump était, elle aussi, un événement scruté par la Terre entière, tant l’improbable victoire de novembre 2016 avait stupéfait. Il faut se rappeler aussi de l’investiture de Barack Obama en 2009, celle du premier président à la peau noire de l’histoire US. Le show, composante incontournable de la vie politique américaine. Ce mercredi 20 janvier 2021 ne fera pas exception à la règle.