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Et si la vraie égalité des droits passait aussi par celle des devoirs?

Noémie Roten

Cette semaine, au détour d’une question de lectrice qui nous demandait «Pourquoi la Suisse a-t-elle accordé le droit de vote aux femmes si tard?», je me suis souvenue des travaux de la politologue Regula Stämpfli qui s’était penchée sur les liens entre service militaire et droit de vote. Selon elle, le droit de vote des femmes aurait été (partiellement) retardé par le fait que ces dernières ne sont pas soumises à l’obligation de servir. Dans la tradition suisse, fortement marquée par le patriarcat – je vous parle des mentalités réelles, pas de ce qu’elles devraient être dans l’idéal – le droit de participer à la cité est indissociable du devoir de garantir sa souveraineté.

Dans l’une de mes vies parallèles, je suis co-présidente d’une association qui milite pour l’introduction d’un service citoyen, à savoir le remplacement d’une obligation de servir purement masculine et militaire par un engagement de milice pour tous dont les options seraient élargies à toutes les tâches d’intérêt public reconnues par la loi (armée, protection civile, conservation des biens culturels, revitalisation des cours d’eaux…). Autant vous dire que la thèse de Regula Stämpfli m’a interpellée! Du coup, je me pose la question: Et si l’acceptation des mêmes devoirs, à tous les plans, pouvait faire avancer l’égalité dans les faits au cours des 50 prochaines années?

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