abo Disparition de Benoît XVI, pape émérite et théologien conservateur
Joseph Ratzinger, élu pape en 2005, avait été le premier de l’histoire moderne à quitter volontairement sa charge, en 2013. Il est mort samedi, à l’âge de 95 ans.
Le pape émérite Benoît XVI est décédé samedi matin 31 décembre au Vatican, à l’âge de 95 ans. Le prédécesseur du pape François aura marqué l’histoire de l’Eglise catholique à plusieurs titres, à commencer par le fait d’avoir été le premier souverain pontife à démissionner de sa fonction, en 2013. Sitôt connue l’annonce de son décès, les dirigeants du monde entier ont fait part de leurs réactions, rendant hommage à un «grand théologien», à une «personnalité marquante » du christianisme, à un «géant de la foi et de la raison», selon les termes de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
Hommage appuyé de Poutine. Benoît XVI restera surtout dans l’histoire comme un théologien majeur du 20e siècle, tiraillé entre les aspirations à une modernisation de certains croyants et la défense des valeurs traditionnelles, dont il a été le gardien ardent pendant 24 ans à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’institution en charge du dogme catholique, avant d’accéder au pontificat en 2005. En tant que chef de l’Eglise catholique, il a défendu une ligne résolument conservatrice, notamment sur les questions de l’avortement, de l’homosexualité, du célibat des prêtres ou de l’euthanasie. Ce n’est pas pour rien que deux des hommages les plus appuyés ont été ceux de Vladimir Poutine et du patriarche Kirill, dénonçant le déclin moral de l’Occident et vantant les qualités de «défenseur convaincu des valeurs traditionnelles chrétiennes» de Benoît XVI.