Faut-il interdire le travail en extérieur au-delà d’une certaine température? C’est ce qu’a demandé la Confédération européenne des syndicats (CES), qui représente 92 syndicats dans 39 pays (dont l’Union syndicale suisse et Travail.suisse). L’organisation a rappelé que la température de travail idéale se situe entre 16 et 24°C, avant d’appeler la Commission européenne à fixer un seuil maximal pour l’activité des travailleurs en extérieur.
En Suisse aussi, les syndicats de la construction revendiquent un seuil de chaleur. D’après un sondage mené par le syndicat UNIA Vaud la semaine dernière, seules 8% des entreprises ont arrêté leurs chantiers durant la canicule. Et ce, en dépit des recommandations du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Plus de 40% des personnes sondées n’avaient pas accès à l’eau.
Pourquoi c’est important. Le réchauffement climatique menace la santé des travailleurs et réduit leur productivité. En tout, 650 milliards d’heures de travail en extérieur seraient déjà perdues chaque année dans le monde en raison de chaleurs et d’humidité intenses, selon une étude parue en janvier 2022 (voir ci-dessous). A cela s’ajoute un risque plus élevé de décès prématurés, d'accidents du travail et de maladies liées à la chaleur.