Pour les militants, le choix de ce nouveau lieu tombait sous le sens, comme l’explique une membre du collectif: «On avait concrètement besoin d’un lieu protégé pour les gens qui sont à la rue, où personne ou presque ne nous voit. Et nous pensons qu’une école de travail social peut être une alliée dans ce combat et comprendre ce que l’on fait. Aujourd’hui nous sommes en discussion avec la direction.» Elle ajoute:
«Dès la première nuit nous avons accueilli vingt personnes! Cela montre que le besoin est bien là.»
Alessandro Pelizzari, directeur de la HETSL, est d’accord sur le fond, mais moins sur la forme:
«La problématique qu’ils dénoncent est réelle. Mais le mode d’action n’est pas adéquat et je leur demande de partir depuis le premier jour.»
Du côté des étudiants, pas de position officielle: «Nous ne pouvons pas représenter la totalité des avis divergents de la communauté estudiantine de la HETSL», nous répond l’association des étudiants HETSLibre.
Parmi les personnes accueillies dans les jardins, on rencontre Camille*, 34 ans:
«Je suis SFD depuis dix ans. Ici, je me suis tout de suite sentie acceptée, surtout en tant que personne trans. J’espère pouvoir rester, me poser un peu. J’ai beaucoup bougé.»
*Prénom d’emprunt