Santé des sols: 40% des terres sont dégradées

Image d'illustration. | Keystone / Urs Flueeler

«A aucun autre moment de l’histoire moderne, l’humanité n’a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers, familiers ou non.» C’est le cri d’alarme des auteurs de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), rapporte Le Monde mercredi 27 avril. Selon le rapport de Global Land Outlook publié le 27 avril, 40% des sols de la planète sont dégradés et le coupable principal est l’agriculture intensive.

Pourquoi c’est inquiétant. Des sols sains sont la condition primordiale pour une agriculture productive et donc pour pérenniser la sécurité alimentaire. Selon le rapport, si rien n’est fait pour renverser la vapeur, la situation ne fera qu’empirer. D'ici à 2050, la production de végétaux, autant agricoles que dans les espaces naturels, déclinera de 12 à 14%, alors que l’on devra nourrir une population toujours plus nombreuse.

Cité dans Le Monde, Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l’UNCCD, préconise une approche systémique.

«Tout le monde comprend que nous fonçons dans le mur, prévient-il. Il faut changer de direction, transformer fondamentalement nos modes de production et de consommation. Notre système alimentaire est responsable de 80% de la déforestation, il faut le repenser.»

Bien que les investissements nécessaires pour réhabiliter les sols paraissent énormes, cependant cela n’est rien en comparaison des coûts évalués si l’on ne fait rien. Le rapport estime que la moitié du PIB mondial est menacé, soit 44’000 milliard de dollars.

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