Nespresso entre dans la course aux capsules de café compostables

Image d'illustration. | Keystone / Laurent Gillieron

Après la Migros et Dolce Gusto, c'est au tour de Nespresso de lancer ses capsules de café compostables, à base de papier. Mais l'emballage ne fait pas tout.

Exit les capsules en aluminium? Nespresso a annoncé le 21 novembre le lancement de capsules en papier compostables, compatibles avec les machines actuelles de la marque. Après Migros en septembre, et ses boules de café entourées d’une pellicule à base d’algue, et Dolce Gusto, qui appartient aussi à Nestlé, c'est au tour du leader mondial de verdir ses capsules.

Pourquoi on en parle. Avec l’augmentation constante de la quantité de déchets produits, la fronde contre le suremballage prend de l’ampleur. De plus en plus de marques tablent sur les matériaux recyclables, voire le «zéro déchet».

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Les nouvelles capsules en café seront disponible sur les marchés suisse et français à partir de 2023. Nespresso présente cette innovation comme une «autre alternative durable» aux capsules actuelles, construites à 80% en aluminium recyclé.

La capsule en papier a été recouverte d’un biopolymère destiné à protéger le café contre l’oxydation. Selon Guillaume le Cunff, directeur général interrogé par Le Temps, elle permet de conserver le café frais six mois dans un sachet scellé, et un mois une fois le sachet ouvert — contre un an pour l’aluminium.

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La nouvelle capsule de Nespresso à base de papier. | Source: Nespresso

Ces nouvelles capsules sont présentées comme un complément par la marque, et ne sont donc pas destinées à remplacer entièrement les capsules en aluminium. Elles seront produites dans l’usine d’Orbe, dans le canton de Vaud.

Au-delà des capsules. L’empreinte carbone occasionnée par la vente de café est loin de se limiter au seul emballage.

  • Comme le rappelle Guillaume Le Cunff, une analyse du cycle de vie des capsules (commandée par Nestlé à Quantis) démontre que les capsules ne représentent que 14% de l’empreinte globale.

  • Le cœur du problème, c’est ce qu’il y a dans les capsules: le café. Il fait partie des aliments avec un des plus forts impacts carbone par unité de masse, après la viande de bœuf mais avant le porc et le poulet.

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