La raison invoquée? Le risque d’une moindre acceptation par les papilles du consommateur, et donc la crainte d’une perte de chiffre d’affaires. Seul Aldi serait enclin à s’engager sur des objectifs clairs, les autres distributeurs préférant des politiques internes et l’usage de substituts du chlorure de sodium – balayé par l’office, évoquant la nécessité que la population s’habitue à un goût moins salé. Face au blocage, l'OFAG envisagerait des mesures réglementaires.
Pourquoi on en parle. La consommation exacte de sel en Suisse reste méconnue, mais est certainement supérieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS). D’après un rapport d’économistes de l’Université de Saint-Gall, qui ont épluché les tickets de caisse de 371 ménages suisses pendant deux semaines et publié leurs résultats il y a quelques jours, elle s’élèverait à 7g par jour par personne. Selon une enquête menée en 2011 par le centre hospitalier universitaire vaudois, elle serait même de 9g. Dans tous les cas, la quantité ingérée est supérieure à la limite de 5g conseillée par l’OMS. Avec des incidences négatives sur les maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires).