Le wasabi provenant d’Izu, dans la préfecture de Shizuoka, au sud-ouest de Tokyo, est réputé comme étant le meilleur du Japon. Ceci serait entre autre dû aux conditions climatiques et environnementales idéales pour cette culture ainsi qu’à la pureté de l’eau. Cette racine verte qui ressemble à du raifort prospère le long des rivières bordées de forêt.
Après la Deuxième Guerre mondiale, des cyprès et des cèdres ont été plantés afin de produire rapidement suffisamment de bois pour la reconstruction du pays. Mais depuis les années 60 ces plantations ont été laissées à l’abandon, concurrencées par les importations. Ce changement dans l’équilibre forestier avoisinant les plantations centenaires de wasabi a déséquilibré la qualité de l’eau qui abreuvait les rhizomes. A cela, s’ajoute les canicules qui frappent de plus en plus régulièrement le pays. Suite à ces changements, les racines de wasabi développent des maladies, moisissent ou pourrissent plus fréquemment. Ce qui met en danger la production de ce produit phare de la gastronomie nippone, s’inquiètent les producteurs interrogés par le New York Times.