Le pari fou d’une ferme de spiruline urbaine à la rue du Rhône
Une ferme à la rue du Rhône, la «5e Avenue» de Genève, vous y croyez? Longez les boutiques de luxe, les banques, tournez à droite et entrez dans le parking souterrain. Oui oui, continuez, prenez la petite porte, traversez le local technique «et voici la bête», déclare Mario Chiaramonte, co-directeur de Spiruline-plus (S+). Un aquarium, d’énormes bacs en plastique, des tubes qui serpentent entre des lumières LED et une panoplie de machines. Dans cette ferme urbaine, loin des standards ruraux, on cultive de l’énergie verte encapsulée: la spiruline.
La quoi? Cette cyanobactérie (non, ce n’est pas une algue) était déjà consommée par les Aztèques sous le nom de Tecuitlatl. Grâce à ses valeurs nutritives, la spiruline porte aujourd’hui la séduisante étiquette de «superaliment» et connaît un regain d’intérêt. «Les consommateurs de spiruline sont majoritairement des personnes sportives, végétariennes ou végétaliennes. Ces personnes ont souvent une fibre écolo, mais achètent paradoxalement une spiruline produite en masse, traitée, asséchée et importée par avion depuis l’Inde ou l’Equateur. Les propriétés de l’aliment sont ruinées et son bilan carbone est catastrophique», expose Mario Chiaramonte. C’est en partant de ce constat que ce grand sportif et son associé Yvan Vallotto, tous deux «légèrement hyperactifs», se lancent le pari fou de cultiver cette cyanobactérie en plein cœur de la Cité de Calvin. Il explique, en présentant une table de contrôle remplie de capteurs en tous genre:
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