Le pari des variétés robustes de fruits et légumes pour réduire les pesticides
Ce mercredi 1er juin, le Conseil des Etats devait se prononcer sur le soutien supplémentaire à la stratégie «Sélection végétale 2050», lancée en 2016. L’idée: donner un coup d’accélérateur pour exploiter le potentiel des variétés robustes, du nom de la motion déposée par la conseillère nationale Meret Schneider, déjà acceptée par la chambre basse en automne 2021. Cette motion n’a toutefois pas étudiée en raison d’une suspension de la séance, et est reportée sine die.
Pourquoi on en parle. Chaque année, une trentaine de nouvelles variétés agricoles obtiennent une homologation en Suisse et à l’étranger. Parmi elles, des fruits, des légumes ou des céréales qui possèdent une résistance aux maladies habituellement éliminées par des produits phytosanitaires.
L’intérêt pour la sélection végétale va croissant: cette voie est jugée prometteuse pour réduire l’usage des produits phytosanitaires dans les cultures et faire face à un problème croissant de résistance des bactéries et champignons aux traitements.
Le croisement de cultures pour créer une perle rare reste néanmoins un processus de longue haleine… et ne résout pas non plus tous les problèmes, explique Markus Kellerhals, responsable du groupe de recherche «amélioration et ressources génétiques des fruits» à l’Agroscope. Cela fait bientôt quatre décennies que le docteur en sciences techniques a intégré le centre de compétence de la Confédération. Autant d’années à travailler sur les ressources génétiques des espèces fruitières.