De la crise des fertilisants à une crise alimentaire?

Image d'illustration. | Keystone / Valentin Flauraud

Depuis quelques semaines, on assiste à une flambée des prix et une baisse de production des fertilisants agricoles, rapporte Foodhack. Cette situation est due à une combinaison de facteurs, dont l’augmentation des prix du gaz naturel qui sert à fabriquer les engrais azotés, le blocage des exportations chinoises et russes pour protéger leur marché interne, et l’ouragan Ida qui a forcé la fermeture de plusieurs usines clés de fertilisants aux Etats-Unis.

Pourquoi c’est préoccupant. La hausse drastique des prix et la pénurie annoncée font craindre des conséquences catastrophiques sur le marché agricole. Lors de la conférence Global Grain Geneva, du 16 au 18 novembre, de nombreux acteurs du secteur des céréales s'alarmaient de cette situation. Les experts estiment que cela pourrait mener à une grave crise alimentaire à cause d’une diminution des récoltes due au manque de fertilisants et à une augmentation des prix des denrées.

Le problème. A l’heure actuelle, ce type d’engrais est quasiment irremplaçable dans l’industrie agricole. Les cultures comme le blé et les pommes de terre sont de grandes consommatrices d’azote. Celui-ci influence la teneur en protéine du blé et donc la qualité finale de la farine. Plus elle est riche en protéine, plus elle a de valeur. BFM Business précise que l’embrasement des prix «a commencé à se calmer, mais l'heure n'est pas encore à la baisse». Le marché reste très tendu et tout nouveau coup dur, climatique ou économique, pourrait mener à une crise profonde du secteur.

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A lire sur le site de Foodhack [EN]