Guerre en Ukraine: faut-il abandonner les agrocarburants?
La culture de céréales dédiées aux agrocarburants représente «entre 6% et 7% de la production agricole de céréales à l’échelle européenne», relève Pierre-Marie Aubert, coordinateur de l’initiative agriculture européenne à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Entre 8% et 9% des céréales effectivement utilisées sur le territoire européen seront transformées en agrocarburants. Le chiffre «avoisine les 10% dans le cas des oléagineux», souligne le chercheur, qui rappelle que le colza est aussi utilisé pour fabriquer du biodiesel. Ces 10%, «ce n’est pas négligeable», juge-t-il.
Pourquoi on en parle. Cultiver pour nourrir, ou cultiver pour rouler? La question, qui fait depuis longtemps l’objet de nombreux débats, est ravivée avec la guerre en Ukraine. L’Europe souhaite renforcer sa production indigène et amortir ainsi les baisses d’importation de maïs et de colza depuis l’Ukraine et la Russie. Dans ce contexte, certaines voix plaident pour abandonner les cultures destinées aux agrocarburants, au profit de l’alimentation humaine.
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