EXCLUSIF — A Genève, les vrais enjeux des tractations sur le blé entre Kiev et Moscou
L'Ukraine et la Russie discutent en ce moment d'un prolongement de l'accord de la mer Noire sur les céréales. Mais cette tractation en cache d'autres: Moscou veut de l'argent, et Kiev ses prisonniers de guerre.
La semaine est aussi décisive que tendue. La Russie et l’Ukraine ont entamé un nouveau bras de fer sur l’initiative céréalière de la mer Noire, qui a permis de reprendre les exportations de céréales depuis l’Ukraine, et arrive à échéance le 18 mars 2023. Une fois encore, la sécurité alimentaire d’une partie du monde est suspendue à des tractations bien plus larges.
Et cela se passe à Genève. Le lundi 13 mars, une délégation russe rencontrait les Nations unies pour discuter des termes du nouvel accord. En fin de journée, Moscou a accepté le principe d’une prolongation… de durée limitée.
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Ce que demandent les Russes. «La partie russe [...] ne s'oppose pas à une nouvelle prolongation de l’initiative […] mais seulement pour 60 jours», a ainsi indiqué Sergueï Verchinine, ministre russe des affaires étrangères, d’après RFI. Avant d’ajouter:
«Notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles, mais en actes.»
Les enjeux des discussions. Les négociations n’en sont donc qu’au début. La délégation russe devrait rester à Genève plusieurs jours, alors que les entretiens avec l’Ukraine s’effectuent par téléphone. Quelle est la vraie teneur des discussions entre les deux frères ennemis? D’après une source proche du dossier, contactée par Heidi.news, un point en particulier figure au cœur des tractations.
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