Le poulet et les oignons en tête. La fête de l’Aïd el Fitr a marqué la fin du ramadan, mais pas celle de l’inflation. Les denrées de base telles que les pâtes, le riz, le lait ou le poulet, restent à des prix très élevés depuis quelques semaines. Un kilogramme d’oignons vaut par exemple le triple d’il y a trois mois.
De nouvelles hausses en mai. L’inflation devrait même se poursuivre dans les prochaines semaines: Ali El Moselhy, ministre de l'approvisionnement et du commerce intérieur, a annoncé fin avril l’augmentation du prix des produits de base intégrés dans les cartes de rationnement à partir de mai. Concrètement, une bouteille d'huile passera de 25 à 30 EGP (livres égyptiennes), et le kilogramme de riz de 10,50 à 12,60 EGP.
Comme le rappelle l’agence de presse Reuters, plus de la moitié de la population bénéficie de ce système de carte de rationnement, sur laquelle 50 EGP sont crédités chaque mois, pour que les bénéficiaires se procurent une trentaine de produits à des prix subventionnés, comme des pâtes, de la farine et des fèves.
Une crise qui s’enlise. A la fin du mois d’avril, le ministère des finances du pays a annoncé augmenter les subventions alimentaires de 42%, pour atteindre 128 milliards d'EGP. La nourriture représente près de la moitié du budget des ménages, dans un pays à la pauvreté endémique.
Pourquoi nous avons choisi ce pays. L’invasion de l’Ukraine allait bouleverser la géopolitique alimentaire. Après le lancement d’un observatoire des prix en Suisse, Heidi.news a souhaité suivre l’Egypte, pays très dépendant de l’étranger pour sa consommation de blé et d’huile végétale… pour l’essentiel en provenance de l’Ukraine et de la Russie jusqu’en février 2022.