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En Egypte, manger local ne protège pas de la flambée des prix

Une Egyptienne dans un supermarché du Caire, le 3 novembre 2016. | Keystone / AP Photo / Nariman El-Mofty

Poulet, riz, produits laitiers... Les denrées produites localement sont, elles aussi, touchées par la considérable hausse des prix de la nourriture en Egypte depuis un an. Une nouvelle réalité qui pousse la population vers l’insécurité alimentaire.

Se nourrir coûte de plus en plus cher en Egypte, y compris en consommant des produits locaux. L’inflation sur les produits alimentaires et boissons a atteint en janvier un niveau record de 48% sur un an, d’après les derniers chiffres de l’Agence centrale égyptienne pour la mobilisation publique et la statistique (Capmas).

Pourquoi c’est important. Cette hausse brutale et généralisée du coût de l’alimentation pousse encore plus d'Égyptiens vers la précarité alimentaire. Environ 28% de la population de 110 millions d’habitants du pays se trouvait déjà, avant le début de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, en situation d’insécurité alimentaire modérée ou sévère, selon la FAO.

Retrouvez notre observatoire des prix de l’alimentation en Suisse et en Egypte

Les produits importés flambent. La hausse des prix des céréales et du pain a sans surprise été le moteur de cette flambée (65%) depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’Egypte étant le premier importateur mondial de blé en provenance notamment de la mer Noire. D’autres produits importés, comme le thé, ont également connu une hausse significative (53%), en raison de la dévaluation de la livre égyptienne, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur par rapport au dollar américain en un an.

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